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Rien R​é​siste aux Racines

by Witches Valley

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1.

about

NOISY WESTERN SOURCE
Quelque chose ne tourne pas rond dans le Wonderful Western land ! Échappés du monde féerique des westerns et films fantastiques hollywoodiens, les WITCHES VALLEY ont tout de même plus à voir avec les personnages écorchés et déracinés que nous fournit le cinéma américain depuis déjà l’avant-guerre qu’avec les héros des comic books. Déjà, lorsque ce groupe parisien a débuté en 1986, il présentait tous les symptômes de la tare. Le premier 45 tours astucieusement intitulé « And this way Red Neck, Do you like it ? “fait découvrir un groupe garage à la fois rigoureux et angoissé. Mais c’est après avoir rodé son répertoire en ouvrant pour des groupes tels que les HARD ONS, NO MEANS NO ou FALSE PROPHETS sur scène que le groupe trouve sa véritable dimension en alliant country, hardcore, psyche et noisy pop à son jeu volontairement paradoxal, hésitant toujours entre ballade naïve et sauvagerie distordue. Sur scène, les WITCHES VALLEY instaurent un climat de bestialité mordante et, où à grand renfort de larsens de guitare et de basse fuzz mêlant atmosphère oppressante et beauté. Leur identité tribale s’exprime visuellement par l’ambiguïté érotique de leur chanteur, rappelant l’Elvis des premières heures et inévitablement les CRAMPS ; une violence qui n’est pourtant pas altérée mais bien plutôt mise en relief par des structures alambiquées où les cassures inattendues transformant une chanson en quatre ou cinq temps forts. Évoluant dans un concept western à la fois intellectuel et spontané, les WITCHES VALLEY sont une sorte de Lucky Luke revisité Paul Morissey et Russ Meyer. On y retrouve ce même attrait pour le dégoût et le futile. L’aboutissement de cette croisière périlleuse est un premier album, baptisé « Extreme return To The Source », sorti sur Auto Da Fe Records qui retrace sur fond de fresque musicale quasi-hollywoodienne (la démence infreinable en plus) une aventure peuplée de meurtres, de légendes ancestrales. Les voix y sont colorées et les teintes sont multiples, du mielleux au hurlé, soutenues par des chœurs féminins de gogo girls innocentes et perverses. Un orgue omniprésent ou discret selon les titres renforce le caractère psychédélique indissociable pourtant les crissements à la SONIC YOUTH et de la candeur à la PIXIES. Le tout est soutenu par une batterie soit hardcore, soit sixties : Les WITCHES VALLEY, établissement le lien entre ces deux genres et referment la boucle : des années soixante aux années quatre-vingt dix, n’y a-t-il pas qu’un six à retourner ? Les WITCHES VALLEY allient dans leur image comme dans leur musique l’émotion et l’irritation qui fait que ce groupe est à la fois pénible et agréable à l’oreille. Quelque chose ne tourne pas rond dans cette bande de yéyés malsains, chez ces pom pom girls, femmes fatales égarées dans cette musique et cette voix baveuses. Quelque chose ne tourne pas rond et c’est tant mieux.
NEW WAVES Magazine N° 8 Avril 1991
Introduction de l’interview par Sajana Moski

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released February 11, 2014

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Atypeek Lyon, France

Ex GGO (Go Get Organized Records), and AGONY (Agony & Ecstasy Records).

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